Eh oui, je termine par un adage de vieux Ni-dom barbu au sommet d’une montagne. Il n’empêche que derrière son apparence pseudo-mystique, cette approche apporte un début de réponse à la question suivante : « Mais du coup La Chouette, si on doit se faire violence mais pas trop, qu’est-ce qu’il faut faire à la fin ? C’est quoi le juste milieu ? ». Je vais vous expliquer cela plus clairement, en commençant par une anecdote personnelle.
Je possède un potager. (C’est mon investissement Se de l’année : pour des raisons exclusivement égotiques, je tiens à mentionner cette information partout où cela a un semblant de pertinence.) En tant qu’INTJ, je manque de motivation quand il s’agit de m’impliquer dans des actions concrètes, d’autant plus si elles sont éreintantes et salissantes. Dans le cas présent, travailler la terre, arroser mes plantations, désherber l’armée de bébés chênes qui tente chaque jour d’envahir ma parcelle, et diverses autres tâches impliquant de la bouillasse et des arthropodes… Néanmoins, j’ai trouvé l’énergie de le faire, car ma culture potagère s’inscrit dans une vision globale inspirant mon duo de fonction motrices, l’intuition introvertie (Ni) et la pensée extravertie (Te).
En effet, je ne me contente pas de faire pousser des potirons : non, voyez-vous, je pratique la permaculture ! La permaculture n’est pas qu’un ensemble de techniques : c’est aussi une réflexion philosophique sur notre rapport au Vivant. Elle implique d’observer des systèmes écologiques, de se projeter dans l’avenir et les cycles des saisons, d’étudier les relations entre bioagresseurs et prédateurs, d’ajuster ingénieusement l’environnement selon les résultats escomptés… (Par exemple, poser des nichoirs à mésanges à des endroits stratégiques pour lutter contre la prolifération de chenilles.) Bref, de quoi satisfaire Ni-Te. Avec un tel contexte autour, mes légumes méritent subitement de l’attention. L’entretien de mon potager n’est plus une série de tâches fatigantes, mais un investissement complet de ma personne, sur le plan mental, émotionnel et physique.
Vous avez peut-être saisi où je voulais en venir. Vos fonctions tertiaire et inférieure, par nature, vous sont difficiles d’accès et vous épuisent rapidement. Peu importe à quel point vous faites des efforts pour sortir de votre zone de confort, ce rapport ne changera pas. (Tout du moins, pas avant de nombreuses années de vie.) Certes, vous serez parfois en mesure de mobiliser votre fonction tertiaire ou inférieure, mais la plupart du temps, vous serez peu disposé à vous y connecter pleinement. Il faudra trouver un autre chemin pour activer ces fonctions. Pour ce faire, passer à travers vos fonctions préférées – votre dominante et votre auxiliaire – est une bonne solution.
Chaque fois que vous êtes confronté à une activité mobilisant vos fonctions faibles, demandez-vous en quoi cette activité pourrait intéresser vos fonctions fortes, comment celles-ci pourraient s’investir dedans… Les fonctions marchent toujours par paire, comme les deux facettes d’une même pièce : dès lors que vous activez l’une de ces facettes, l’autre suit. Ainsi, vous pouvez compenser le manque d’attrait ou d’endurance vis-à-vis de vos fonctions inférieures en les « charriant » à l’aide d’une fonction plus solide. Ainsi, le travail ressemblera moins à une corvée. Vous serez plus enclin à le poursuivre jour après jour, permettant à la fonction de s’établir progressivement (mais bien solidement !) dans votre vie.
Cela vaut pour n’importe quel axe de fonctions. Par exemple, si en tant que type T, il vous est difficile de vous intéresser aux situations invoquant le F, vous pouvez réfléchir aux bénéfices pratiques accordés par le développement de votre F. En apprenant à considérer davantage les valeurs d’autrui, vous allez éviter des conflits, ainsi que la perte de temps et d’énergie qui va avec. En écoutant mieux vos propres ressentis, vous serez en meilleure santé mentale et plus efficace lors des sessions de travail. A l’inverse, si vous êtes un type F, le développement de votre fonction T permettrait de mieux réaliser vos aspirations et incarner vos valeurs, en devenant plus attentif à la cohérence et à l’efficacité de vos méthodes.
1 réflexion sur “2 ASTUCES POUR ÉQUILIBRER VOTRE TYPE MBTI”
Merci pour cet article, c’est clair et vos conseils sont très pertinents ! Je me réjouis d’avoir trois soeurs SJ, dont deux SFJ, pour me gronder quand je décide d’oublier Si ou Fe… Avantage pour les NTP, c’est pas très compliqué de trouver quelqu’un qui maîtrise nos fonctions inférieures. Et je plains les SP, du coup.
(Hm, est-ce que vous déclinez toute responsabilité si des NT voulant mettre en pratique l’astuce numéro 2 capturent des F pour analyser la manifestation de leur Fi/Fe dans diverses situations ? :p)