Si vous y pensez quelques instants, qu’est-ce qui vous donne le plus des sueurs froides dans la vie tout compte fait ?
La réponse pourrait bien se trouver quelque part dans les petits recoins de votre type de personnalité…
Suite de l’analyse, avec La Chouette.
La partie 1 se trouve ici
Bonne lecture !
p.s. : contient quelques morceaux de second degré 🙂
Bonjour à tous ! Il y a deux semaines, j’ai abordé la manière dont nous percevons les gens qui possèdent notre fonction inférieure en fonction dominante. Et plus particulièrement, comment nous rendons ces individus responsables de nos soucis. Seulement, je n’ai détaillé que le cas de 8 types MBTI sur les 16 existants. Il est temps de terminer le travail dans cette seconde partie !
Les types ISTP, INTP, ISFP et INFP ont pour point commun d’avoir une fonction de décision introvertie en dominante. Ils sont ainsi très conscients de porter sur le monde un regard qui leur est propre. Ils cultivent cette manière singulière d’interpréter les choses et en font leur force motrice. Leurs choix sont le fruit de longues réflexions solitaires, et doivent demeurer le plus possible en cohérence avec leur grille de lecture interne. (Qu’il s’agisse de valeurs morales, d’une logique ou d’une méthode personnelle…) Leur désir de rester alignés avec leur identité entraîne mécaniquement chez eux une très forte aversion pour le conformisme.
Les ISTP et les INTP passent la majorité de leur temps à analyser le monde autour d’eux, en établissant ce qui fait sens ou non d’un point de vue rationnel. Ce système est régulièrement mis à jour, au fur-et-à-mesure que le Ti-dom progresse dans sa compréhension du monde, intègre de nouvelles données et se débarrasse des incohérences internes. Si vous êtes Ti-dom, vous savez ce que c’est de vous prendre longuement la tête sur un problème logique ! Qu’il soit concret (surtout pour les ISTP) ou abstrait (surtout pour les INTP). Au-delà du futur fruit de votre labeur, faire chauffer vos neurones est déjà un véritable plaisir. C’est même un besoin vital ! Toutefois, certaines personnes sont incapables de le comprendre, en particulier les ESFJ et les ENFJ.
Les Fe-dom vous encombrent sur deux grands points. D’une part, ils s’évertuent à mettre sous le tapis toute réflexion qui heurterait un tant soit peu le public. Alors que le monde a besoin d’accéder à des informations correctes, des propos pertinents et des solutions efficaces, eux ne pensent qu’à préserver la sensibilité des gens ! Ils étouffent vos idées lumineuses sous des « Qu’en dira-t-on ? » et autres « Ils ne sont pas prêts à entendre ça ! ». D’autre part, les ESFJ et ENFJ vous mettent vraiment mal à l’aise avec leur expressivité exacerbée. On dirait qu’ils ont constamment besoin de montrer ce qu’ils ressentent, et en plus, ils semblent attendre la même chose de vous ! Ne peuvent-ils pas vous laisser tranquille dans vos pensées ? Vous seul décidez quand et comment vous vous exprimez.
Selon vos préférences et votre degré de maturité, ce besoin de conserver une distance entre les émotions ambiantes et votre microcosme personnel pourra s’exprimer de différentes manières. Certains ISTP et INTP iront poster des commentaires du type « C’est une réunion de ouin ouin ici ! » sous les contenus web trop mélodramatiques à leur goût. Peut-être avez-vous déjà fait cela étant jeune, car cela vous rassurait de tracer un gros trait entre vous et ces communautés dégoulinant d’affects. D’autres Ti-dom pesteront dans leur coin contre les injonctions sociales irrationnelles, ou construiront des théories expliquant en quoi l’excès de Fe est responsable de la majorité des problèmes sociétaux. Un monde où la vérité ne serait pas voilée par l’hypocrisie des ESFJ et ENFJ serait bien plus fonctionnel, vous en êtes certain.
Cette description peut concerner, dans une moindre mesure, les types ESTP et ENTP.
Les types ISFP et INFP sont les profils du MBTI accordant le plus d’importance à l’identité. Ils réfléchissent longuement à ce qu’ils aiment ou non, ce qui a du sens pour eux ou non, et considèrent que ces aspects les définissent en tant qu’individu. Beaucoup de Fi-dom ressentent le besoin impérieux de mettre des mots précis sur leurs ressentis et chaque aspect de leur personnalité. Ceux qui ne se lancent pas dans ce type d’auto-analyse approfondie sont tout de même sensibles au respect de leur propre bien-être. Paradoxalement, les Fi-dom peuvent finir par ne plus savoir qui ils sont et ce qu’ils veulent, tant ils sont absorbés par la complexité de leurs émotions et envies.
Si vous êtes ISFP ou INFP, vous savez combien il est difficile de vous faire travailler sur des projets qui ne vous intéressent pas ! Sans l’implication de Fi, votre fonction dominante, votre énergie disparaît dans une dimension parallèle. Vous vous êtes sans doute déjà heurté à l’incompréhension de votre entourage, qui a cru voir en vous quelqu’un manquant de motivation et de convictions. Les ESTJ et ENTJ, en particulier, sont les champions pour vous dévaloriser. Combien de fois des spécimens de cette espèce vont ont traité de feignasse ou de chochotte ? Ils s’imaginent qu’il suffit d’un claquement de doigts pour mettre des mots sur ce qu’on ressent ou appliquer un plan. Impossible pour eux de concevoir que chez vous, réaliser ces tâches nécessite d’abord de se dépêtrer d’un dédale mental sans fin.
Les Te-dom passent leur temps à essayer de vous ranger dans des cases, étouffant vos possibilités d’explorer votre identité et de vous réinventer. Ils essayent aussi de vous imposer leurs principes (comme s’il était possible de créer une façon de faire valable pour tout le monde, malgré la diversité immense d’individus !), plutôt que de s’intéresser à la manière dont vous aimez travailler. Comment votre profil peut-il exprimer son potentiel, alors qu’une structure froide tente par tous les moyens de le contraindre, voire de le briser ? Si les ESTJ et ENTJ vous prenaient au sérieux, ils se rendraient compte de tout ce que vous pouvez donner lorsqu’on vous laisse être vous-même. Avancer à votre rythme, mettre ce qui compte vraiment pour vous au cœur de vos projets… Là, on verrait combien votre volonté peut être ardente !
Les ESFP et ENFP peuvent se reconnaître dans cette problématique, bien qu’elle ne soit pas aussi forte chez eux.
Les types ESTJ, ENTJ, ESFJ et ENFJ ont une fonction de décision extravertie en dominante. Ainsi, ils privilégient le contexte extérieur à leurs goûts et convictions personnelles lors des prises de décision. Ils s’interrogent sur ce que les autres vont penser de leurs choix et cherchent à rester en alignement avec ce qu’on attend d’eux. Les ESFJ et ENFJ sont focalisés sur les requêtes sociales et émotionnelles des autres, tandis que les ESTJ et ENTJ sont surtout attentifs à l’aspect pratique et efficace. Ce fonctionnement les rend très adaptables en société, mais conduit aussi à une négligence chronique de leurs sentiments et besoins profonds.
Les ESTJ et ENTJ sont fortement orientés vers l’organisation et l’application des tâches. Ils se demandent constamment si telle chose est utile ou non, si elle va fonctionner ou non, et ont tendance à s’en détourner quand ça n’est pas le cas. Ils sont également très réceptifs à la pensée dominante (les opinions générales, le consensus scientifique…). Ils ne s’y conforment pas forcément, s’ils ont des raisons objectives de penser que leur méthode est meilleure. Toutefois, ils ont besoin de la connaître et vont naturellement s’informer à ce sujet. De plus, ils n’ont pas de mal à sacrifier toute expression de leur singularité s’ils jugent cela opportun.
En tant qu’ESTJ ou ENTJ, vous savez que masquer son individualité est souvent nécessaire pour atteindre ses objectifs. Vous le faites d’ailleurs par instinct. Et puis, les normes et les structures existent pour une raison : elles permettent de faciliter l’exécution des tâches et d’avancer plus vite. Par exemple, parler tous la même langue permet de communiquer efficacement, en utilisant les mêmes mots pour désigner les mêmes idées. Si chacun avait sa propre langue, on mettrait des heures à s’apprendre mutuellement nos modes de communication avant de pouvoir échanger. Quelle perte de temps et d’énergie ! Pourtant, il existe une catégorie d’humains croyant qu’un monde comme celui-ci fonctionnerait…
Les ISFP et les INFP vous rendent fou. On dirait que plus vous faites d’effort pour créer des méthodes qui marchent avec un maximum de gens ou de situations, plus ils entravent vos projets. Ils sont toujours là pour rappeler que votre objectif est impossible, car il ne prend pas en compte toute la complexité émotionnelle de leur petite personne. Les gens comme vous sacrifient leurs nuits pour élaborer des modèles théoriques ou des méthodes solides, et eux, ne songent qu’à se plaindre qu’ils ne s’y identifient pas assez, ou que cela contredit leurs valeurs… Ils devraient comprendre que dans la vie, il faut savoir se faire violence, sans quoi on n’avance jamais !
Les types ISTJ et INTJ peuvent également se reconnaître dans cette description, quoique de façon moins marquée.
Avec leur fonction dominante Fe, les types ESFJ et ENFJ portent une grande attention aux préférences et valeurs des gens autour d’eux. Ils prennent leurs décisions en fonction de l’impact émotionnel qu’elles auront sur les autres. Si vous êtes Fe-dom, vous avez sans doute passé énormément de temps dans votre vie à vous demander « De quoi cette personne a besoin ? », « Comment lui dire cela sans le/la vexer ? » ou « Que va-t-on dire de moi, si je fais ça ? ». Même si ces préoccupations vous épuisent (car en attendant, vous ne prenez pas beaucoup de temps pour vous), vous êtes rassuré de cultiver un environnement social équilibré. Cependant, les ISTP et les INTP n’en ont cure.
Vous aviez fait tant d’efforts pour réunir tout le monde, encourager chacun à créer des liens avec les autres et construire une atmosphère harmonieuse… Et ces rustres Ti-dom gâchent tout en balançant nonchalamment des petites remarques froides. Ils ont le chic pour ramener sur la table des faits dont personne n’avait envie d’entendre parler (qui plus est, souvent au mauvais endroit et au mauvais moment). Et ce, sans raison apparente, outre satisfaire leur ego. Ils parlent de besoin de vérité, mais en quoi est-ce nécessaire d’y penser maintenant ? Ils ont l’air de vous prendre pour un imbécile qui n’a rien compris à la vie, alors que vous aimez simplement que les gens se sentent bien autour de vous, en laissant de côté les choses douloureuses dans les moments inappropriés. Si seulement ils pouvaient se décentrer de leurs principes et s’intéresser aux autres…
En outre, les ISTP et INTP vous donnent souvent l’impression de n’avoir aucune considération pour vos sentiments. Ils réagissent peu à vos sourires et autres signes non-verbaux, et ne remarquent pas toutes vos petites attentions. Ce détachement vous met mal à l’aise, car ils vous empêchent de savoir comment vous comporter avec eux. Pire : plus vous leur réclamez de manifestations émotionnelles, plus vous cherchez à connaître le font de leur pensée… et plus ils semblent se fermer sur eux-mêmes ! Vous ne savez décidément pas par quel bout prendre ces mystérieuses créatures.
Les ISFJ et INFJ pourront également s’identifier à cette description, bien qu’ils soient moins concernés que leurs comparses extravertis.
Comme nous l’avons vu dans la partie précédente, si nos types opposés sont souvent une source de colère, de peur ou d’ennui, ils sont aussi nos meilleurs enseignants. Aucun type du MBTI ne pourrait trouver son équilibre sans la présence des autres, en particulier ceux qui s’éloignent le plus de son fonctionnement.
Un monde où il n’y aurait que des types ISTP, INTP, ISFP et INFP valorisait fortement le développement individuel. Il essaierait de donner à chacun la possibilité de révéler un maximum son potentiel. La société serait peuplée d’individus cultivant leur unicité, souvent créatifs, proposant de nombreuses idées originales. Malheureusement, sans aucun contrepoids, cette reconnaissance de la diversité des profils finirait sans doute par virer à l’égocentrisme. Chacun se positionnerait dans son coin, en exigeant que l’autre s’intéresse spontanément à sa façon de voir les choses et fasse des efforts pour le comprendre en profondeur. Ce que tout le monde n’a pas le temps ni l’énergie de faire, encore moins en étant introverti ! Le manque de Te et de Fe conduirait les citoyens à s’épuiser peu à peu, et à ressentir le besoin de simplifier les échanges avec des règles communes, une structure englobante ou des valeurs universelles (quitte à s’amputer d’une part de son authenticité).
De l’autre côté, la situation ne serait guère plus réjouissante. Dans un monde d’ESTJ, ENTJ, ESFJ et ENFJ, il n’y aurait au contraire presque plus de place l’exploration et l’expression de l’unicité. La société serait bien organisée et s’appuierait sur de grandes structures faisant autorité. Comme tout fonctionnerait selon des principes plus ou moins généraux, une certaine unité sociale serait maintenue. Il n’y aurait pas ou peu de grosses divergences d’opinion, ce qui éviterait de perdre du temps avec moult conflits sur le non-respect des goûts d’Untel. La communication serait fluide, étant donné que chacun serait habitué à partager ce qu’il a en tête sous une forme comprise par tous. En contrepartie, la population souffrirait d’un énorme manque d’introspection. Un sentiment profond de perte de sens envahirait progressivement les esprits, jusqu’à provoquer une crise existentielle généralisée.
Quel que soit votre type MBTI, je vous invite à chercher dans vos profils opposés les parts de vous que vous avez l’habitude d’enfouir et de rejeter. En apprenant à les estimer chez les autres, vous serez de plus en plus en mesure d’accéder à ces ressources en vous. L’opération n’est pas de tout repos, mais certainement enrichissante !
La Chouette
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7 réflexions sur “MBTI : LE CAUCHEMAR DES 16 TYPES DE PERSONNALITÉ – Partie 2”
Bonjour,
Le cauchemar des 16 types… finalement vous citez les autres types. Cela oppose les gens au lieu de les lier, non? Bon cela va dans le sens de “L’enfer c’est les autres” mais je trouve cela assez négatif. C’est probablement révélateur de mon type :-)))
Bonjour la Chouette !
J’ai dévoré presque tous vos articles de “l’Antre de la chouette”, me voilà désormais ici. Votre blog est vraiment bien fait, je n’ai pas trouvé d’articles aussi clairs et complets en français.
Cet article m’a beaucoup parlé, et a balayé mes quelques doutes entre INFP et INTP : je ne suis pas Fi-dom, clairement (enfin, balayé… je reste une P !). J’ai reconnu beaucoup de tensions avec ma soeur Fe-dom dans l’opposition Ti n’aime pas les débordements émotionnels ni parler de lui/Fe besoin de savoir comment se sentent les autres et d’exprimer ses propres émotions. Merci, sincèrement, je pense que ça nous aidera toutes les deux à mieux nous comprendre.
J’ai quelques questions totalement hors-sujet, je me permets de les poser ici au cas où vous auriez du temps à perdre (désolée d’avance si elles sont trop “froides”…) :
1) Peut-on être Asperger et extraverti ? (Si oui, ça doit être une grosse galère…)
2) Dans le même sujet, il me semble qu’il est possible d’être par exemple Asperger et INFJ ; si on est Asperger et bon utilisateur du sentiment extraverti, est-ce que ça aide à communiquer avec les autres, ou est-ce qu’au contraire on se retrouve tiraillé entre des difficultés de communication, et un besoin de comprendre les autres et d’être en phase avec eux ?
3) J’ai vu sur un forum MBTI qu’en France il y avait autant de N que de S. Je sais que nous sommes assez portés sur la théorie, mais cette proportion m’a pas mal surprise… Est-ce vraiment 50/50 ou plutôt du 70/30 comme je l’ai vu ailleurs pour la France ?
4) Un SJ adolescent peut-il vouloir transgresser les règles/normes/traditions que Si devrait l’amener à perpétrer, ou se distingue-t-il justement des non-SJ par le fait que, même à l’adolescence, il reste fidèle à Si ? (Je me pose particulièrement la question pour les ESxJ qui conscientisent justement Si à l’adolescence, si j’ai bien compris.)
5) Peut-on d’ailleurs conscientiser ses fonctions dans un ordre étrange ? (La troisième avant la deuxième, ou la troisième à l’adolescence, par exemple.)
6) Tant qu’on parle d’adolescence, y a-t-il des types plus propices à la crise d’adolescence que d’autres ? (J’avais pensé aux ExFP, mais j’associe peut-être trop crise d’ado/crise identitaire à Fi.)
Désolée pour cette avalanche de questions, et encore merci pour vos articles si complets !
Bonjour Petit Escargot ! (Ce pseudo est trop mignon)
Je réponds à tes questions 🙂
1) & 2) : On peut être autiste avec n’importe quel type MBTI, même si la fiction montre surtout des archétypes d’autistes INTx. Je connais personnellement une autiste ENFJ et une autiste ESFP : tout est possible ! Et bien sûr, en fonction du type, cela amène des problématiques différentes. Par exemple, un autiste extraverti peut être super frustré de ne pas réussir à nouer/conserver des liens sociaux épanouissants.
L’autisme + Fe, de ce que j’ai vu, ça donne souvent quelqu’un qui va énormément se renseigner sur le fonctionnement des gens et créer un masque social adaptatif très fort, pour correspondre aux attentes. Mais du coup, ça donne aussi des effondrements et crises identitaires des années plus tard, à cause de la fatigue accumulée et de la place prise par la persona sociale.
3) Je prends toujours les statistiques avec des pincettes, compte-tenu des biais d’échantillonnage dans les rares études faites sur la répartition des types MBTI. En France, il est vrai qu’on valorise beaucoup les formes d’apprentissage N (par ex les cours ultra-théoriques dans une jolie fac : même si ça te convient pas du tout, tu dois faire ça pour être vu comme quelqu’un qui réussit. Les filières pro, les études courtes, c’est globalement perçu comme échec social). Après, est-ce que ça veut dire qu’on produit plus de personnes N, ou qu’on produit plein de S qui sur-mobilisent leur fonction N – même si ça les épuise et les empêche de réaliser leur potentiel ? Je ne saurais dire.
En tout cas, je trouve que cette valorisation du N est superficielle, pompeuse : pour avoir fait des longues études universitaires, dans des filières de disant “pro” (mais qui étaient pour la plupart 70 % de théorie), dans l’ensemble c’était bien plus “Lisez mes travaux et recrachez ça par coeur aux examens” que de l’approfondissement théorique enrichissant. J’avais plus l’impression de voir un esprit Si qui se disait “le N c’est prestigieux, il faut montrer qu’on est trop N”, que du vrai N. Même si j’avais beaucoup de profs N, effectivement, l’autorité et la structure derrière n’avait rien de N. (Cela dit, j’ai aussi vu dans certains amphis de l’authentique esprit N dans tout son complexe de supériorité !)
4) Le paradoxe des adolescents est qu’ils veulent absolument se démarquer, tout en se recopiant les uns les autres. Du coup, je présume qu’un adolescent SJ décalera juste son Si sur les traditions de son groupe d’ados (il faut faire comme tout le monde de mon âge, parce que c’est cool de transgresser les règles, c’est comme ça qu’on appartient au groupe). C’est en tout cas de cette manière que je l’ai perçu, à l’époque.
5) Je pense que c’est possible de percevoir une de ses fonctions à n’importe quel âge, puisque de toute façon, elles se manifestent toutes dès le début. Après, plus on vieillit et moins cela paraît difficile et énergivore de se concentrer sur les fonctions du bas. (Si tant est qu’on travaille sur soi au fil du temps.)
6) Je ne sais pas. Je pense qu’il y a beaucoup de facteurs qui jouent dans cette crise : par exemple, certains psys pensent que plus l’enfant était fusionnel avec ses parents, plus la crise sera violente (car le besoin de se séparer d’eux sera plus fort). Donc, le type MBTI joue peut-être, mais ce n’est pas forcément le facteur le plus déterminant.
De rien pour les articles 😉 Bonne continuation !
La Chouette
Bonjour ! Oui, je crois que je me suis pas mal laissée influencer par la représentation majoritaire de l’autisme…
J’ai aussi l’impression que cette valorisation du N est assez “artificielle. Je suis en prépa mathématiques, la plupart de mes camarades vont faire des études d’ingénieur derrière, et j’ai l’impression qu’il y a un énorme décalage entre ce qu’on nous enseigne, qui reste très théorique, et ce que beaucoup d’entre nous feront derrière (je ne m’en plains pas, je vis pour les maths, mais j’ai l’impression qu’on nous forme tous à la recherche…).
Merci beaucoup pour vos réponses !
Hello la Chouette et merci pour ces deux articles 🙂
Je m’attendais (en tant qu’INFP) à voir quelque chose comme « un monde trop organisé vous rend fou », mais il est vrai que le côté « conformiste » est quelque chose qui relève encore plus du cauchemar pour moi. Bien vu!
En lisant la conclusion, il me vient tout de même une question: puisque les certains types sont courants et d’autres rares, cela ne forme-t-il pas un certain déséquilibre dans la balance qui « handicape » les minoritaires ?
La réponse me paraît être oui, sinon nous ne serions pas qualifiés d’atypiques. En bon Fi-dom, j’ai donc bien la sensation que mon : « tous les problèmes viennent de là » est quand même assez justifié 🙂
À moins que certains types se doivent d’être minoritaire, sans quoi la société ne marcherait pas?
Le concept même de société pourrait-il exister si les actuels majoritaires ne l’étaient plus ?
Autre question un peu moins en rapport: existe-t-il une raison autre que biologique qui détermine le type mbti? Je me demandais si comme pour l’enneagramme, il était lié à un vécu ou non.
Et de même, y a-t-il une notion d’hérédité là-dedans ? On entend souvent des phrases comme: ah, il tient ce caractère de son grand-père, et je me demandais s’il y avait une corrélation possible avec le mbti.
S’il y a un article ou un lien vers une idée de réponse, je suis preneur 🙂
Merci encore pour ton travail!
Bonjour Lucas !
Je n’ai pas de réponse absolue à tes questions, juste des hypothèses. Je pense qu’il y a certainement des types qui doivent être plus nombreux que d’autres pour qu’une société fonctionne. (Par exemple : a-t-on vraiment besoin d’une armée de N pour avoir des illuminations assis dans leur chambre, et compter sur les autres pour concrétiser ?)
Après, dire cela part du présupposé que la répartition des types est à peu près la même partout, et on manque de statistiques sérieuses pour le confirmer.
Pour le caractère inné ou acquis du MBTI, la théorie officielle (ce qu’on enseigne en formation) dit que c’est inné. Après, tout le monde n’est pas d’accord avec ça : beaucoup pensent que c’est un mélange de pré-dispositions et d’acquis, avec une fonction dominante qui va se fixer dans les premières années de la vie.
Niveau hérédité, comme souvent, on manque de donnée. Personnellement, je n’ai pas observé de corrélation entre les types des parents et ceux des enfants en menant l’enquête autour de moi, ça semble complètement aléatoire.
Par contre, ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de transmissions de traits de personnalité ou de tempéraments, sans parler des principes inculqués via l’éducation… Parce que le type MBTI ne détermine pas tout. (Le fait d’être nerveux, timide, colérique, d’avoir certaines valeurs, etc, peut se retrouver dans n’importe quel type MBTI.) Un parent et son enfant avec le même terrain anxieux peuvent beaucoup se ressembler à travers leurs comportements, tout en ayant des types MBTI très éloignés…
La Chouette
Merci pour ta réponse 🙂
En effet, le manque de données est regrettable. Mais c’est déjà pas mal d’avoir des pistes !
J’ai du mal à concevoir que la socialisation ne joue pas un rôle dans la construction des personnes, mais je me demandais si le type MBTI n’était pas un phénomène de l’ordre du biologique (ce n’est sans doute pas le bon mot, mais l’idée y est).
Genre si l’on décortique avec précision des cerveaux, trouvera-t-on des similitudes chez plusieurs individus d’un même type ?
Les types intuitifs sont-ils le résultat d’un gêne mutant comme la rousseur ou autre caractéristique rare ?
La question est vaste est passionnante, mais aussi un peu frustrante 🙂