Les INTJ et INFJ sont les types les moins connectés à leur environnement. Le monde physique leur paraît souvent étrange et un peu effrayant. Ils se sentent mieux en étant absorbés par leurs réflexions, s’enfonçant de plus en plus au cœur du sujet qui les captive.
Vous, Ni-dom, êtes très vulnérable à tout ce qui vous connecte de force à l’extérieur. Vous abhorrez les petites tâches concrètes, les imprévus, les stimuli intrusifs… Bref, tout ce qui vous empêche de laisser votre corps en pilote automatique, tandis que vous voyagez à l’intérieur de votre univers mental.
D’ailleurs, vous vous demandez comment font la plupart des gens pour supporter l’abondance de stimuli autour d’eux. Les bruits de la ville, la foule, les fêtes endiablées dans le voisinage, les appareils qui tombent en panne, les objets qui glissent et qui tombent… Si vous n’avez pas encore trouvé un moyen de vous exiler dans un lieu dénué de ces perturbations sensorielles, il y a fort à parier que vous en rêvez.
Les gens qui vous infligent ces désagréments sont de loin ceux que vous supportez le moins : comment peuvent-ils faire autant de bruit, répandre autant de bazar, sans s’inquiéter de déranger les autres ? A ce jeu-là, les ESTP et ESFP sont les pires. Complètement ancrés dans l’environnement, leur voix porte et leurs gestes attirent l’attention. Les Se-dom n’apportent pas le chaos : le chaos, c’est eux !
Impossible de vous réfugier dans votre esprit avec ces énergumènes autour de vous. D’autant plus qu’en général, ils ne peuvent pas s’empêcher d’être intrigués par votre attitude et essayent de vous taquiner. En leur compagnie, vous vous sentez rapidement submergé d’un torrent d’informations concrètes, empêchant votre Ni de s’exprimer. Comment avoir une conversation conceptuelle profonde si, dès que vous commencez à développer votre pensée, votre interlocuteur vous met une tape dans le dos en s’exclamant « Décoince-toi un coup ! ».
Difficile de faire intégrer à votre Se-dom local que ce tourbillon de stimuli est rarement une source d’amusement pour vous : c’est plutôt le meilleur moyen de vous mettre mal à l’aise et de vous épuiser. Confronté à son incompréhension, vous vous dites que la vie serait décidement plus simple si l’on respectait votre fort besoin de tranquillité. Vous regrettez parfois de vivre dans un monde si porté sur les apparences et l’instantanéité, alors qu’il y a tellement de choses à creuser sous la surface, lorsqu’on prend le temps…
Cette description peut également concerner, dans une moindre mesure, les types ENFJ et ENTJ.
12 réflexions sur “MBTI : LE CAUCHEMAR DES 16 TYPES DE PERSONNALITÉ – Partie 1”
Merci pour cet article.
J’adore votre travail, ça m’aide beaucoup à comprendre les autres, et surtout moi même.
Je suis ENTP, donc je suis comme vous nous avez décrit, mais attention, bien qu’aimant les nouvelles idées, les nouveaux projets, et préférant être à l’impulsion qu’à la finalisation, je suis tout à fait capable de mener un projet qui me tient à coeur, surtout s’il est bénéfique pour la société.
Je suis 8w7 (ou 7w8 car les deux me correspondent quasiment à 50%), et je pense que c’est ce qui m’aide à tempérer mon côté aventurier qui ne finit pas toujours ce qu’il commence…
Excellente continuation, au plaisir de vous lire !
Hello Oumjoujou, merci pour votre commentaire !
Les profils sont décrits suivant leurs préférences naturelles, mais il est certain que l’acquisition de maturité par un travail sur soi permet de mieux faire face à nos défis, heureusement 🙂
Salutations, compagne de la sage Minerve, et à l’hôte de ces lieux bien sûr. Merci pour ce nouveau billet de qualité et à l’angle original. Je me permets ici d’étendre mon remerciement aux textes du blog La Chouette (celui-ci étant désormais fermé aux commentaires) que j’ai découvert récemment. La somme d’informations agrémentée d’expériences personnelles, et servie par une écriture dynamique, est un vrai régal.
Intello mystique, je ne peux que confirmer le phénomène de fascination/ répulsion envers mes némésis. Le plus souvent ils sont un cauchemar. Mais parfois, enfin en de rares occasions, je les vois comme des merveilles étranges. (Une parmi mes proches a pour devise un truc tiré d’un film avec Jim Carrey : « Say yes to anything ! » Cela lui va très bien, pour moi c’est de la science-fiction…) Leur aisance au quotidien, la façon dont ils habitent le présent, leur capacité à en extraire le jus. Je les voie en modèle pour développer mon Se, tout en ayant bien à l’esprit que certains exploits doivent rester l’apanage de ces professionnels. Et eux viennent me raconter leurs problèmes quand ils me considèrent positivement, sollicitent mon avis comme si j’étais un maître zen, considérant les yeux plein d’admiration mes silences pour réfléchir avant de parler.
Merci pour votre article, c’est un régal. J’aime beaucoup la synergie de votre collaboration.
Pour ma part je suis ISFJ homme 40 ans et ma femme ENFP. Le MBTI et votre travail pédagogique m’a permis enfin de dire c’était donc cela ! notamment tout ce qui est de l’ordre du rangement et de la routine. 🙂
On est en couple depuis plus de 20 ans et comme vous dite son “Ne” me dérange autant qu’il me fascine. Tout ce que je vais dire après est la compréhension de qq fraichement sensibilisé au MBTI.
J’ai un frère ENFP également et bizarrement, il y a certaine choses de l’ordre du souvenir qui me font aimé leur fonctionnement.
Ex moi si ordonné à la maison n’est pas du tout gêné de laisser ma voiture en chantier parce que ça me rappelle mon frère et tout une période où l’on discutait dans sa voiture tout en pagaille.
C’est comme si mon “Si” me disait c’est le bordel mais c pas grave tu te reconnecte à ce souvenir agréable.
Je découvre mon Ne en ce moment par ma capacité à spontanément faire de l’humour absurde. Ca a tjrs été mais je ne savais pas que c’était cela. Pour casser la routine c’est pas encore gagné.
On a convenu ensemble On va s’aider l’un l’autre à développer nos fonction inférieure. Et je me dis de plus en plus cela, j’essaye de voir mes fonctions manquantes chez moi comme des outils de partage que je peux trouver chez les autres et inversement.
Est ce que l’ISFJ aurait la possibilité en quelque sorte de hacker son cerveau pour mieux avaler la pilule du changement ?
Je m’explique : Dans l’exemple de la voiture, le désordre est vu comme agréable.
Pour Mon frère et ma femme depuis le temps, ils ont laissé une empreinte positive sur moi par leur non conformisme et la vie qu’il dégage par leur envie de changement qui m’est agréable. S’il n’était pas là je me retrouve avec mon SI. Alors je suis content un moment mais une fois tout rangé et à sa place, mon énergie d’introverti rechargé, c’est le vide. Et voilà mon Ne enfant de 3ans qui se met à hurler.
Le hack pour moi serai : sélectionne et connecte toi au bon souvenirs (Si) que tu as eu avec les ENFP, ou ils ont réussi à te faire sortir de ta routine.et du coup en faire quelques choses de plus fréquent à renforcer. ” c’est du changement mais c’est pas grave, rappelle toi toute les fois où tu en as eu un gain”
En gros est ce qu’ à force de se confronter au changement ça devient pas une routine et on ressort équilibré. Comme de la musculation.
Je profite de l’aubaine pour quelques questions :
– Peut on se connecter volontairement à une fonction pour disons la muscler ? Pour moi je dirai utiliser mon imagination.
– Dès que je peux j’adore me nourrir de vidéos de développement personnel, creuser autour d’un même sujet, je réfléchis en permanence. Ca fait parti du package “Si” ? Les tests me donnent à chaque fois ISFJ.Je suis bien orienté présent/passé et pas futur.
– Peut on avoir accès à ses fonction ombres ? J’ai mon Ni en 8ème, ça à l’air super intéressant mais semble donc pas accessible.
– Une pathologie psychiatrique peut elle compliquer et/ou fausser un typage ? Existe t’il des personnes intypable ? Je pense par exemple à la schizophrénie.
– A l’inverse une pathologie mentale rencontre t’elle tjrs le même type MBTI : Ex perversion narcissique que je relierai à ENTJ
– Si vous vous lancez dans des formation MBTI approfondi je serai partant. J’ai fait 13 jours pour comprendre, ça m’a bien fait avancé et je serai demandeur d’explorer encore.
MERCI, en tant qu’introverti vous m’avez fait un bien fou avec vos partages vraiment.
Jérôme (nom de scène, 😉 )
PS : Et là je me relis, et je me dis bon ok, je veux bien changer des trucs tant que ça implique pas de voir du monde que je connais pas ! 🙂
Bonjour Jérôme !
Merci pour votre retour. C’est intéressant ce que vous dites sur le fait que vous appréciez certaines formes de désordre, car cela vous rappelle des choses familières et agréables.
C’est vrai qu’on a tendance à associer Si avec l’ordre (en contraste avec Ne ou Se, qui seraient plutôt bordéliques), mais en fait, un SJ ayant été habitué à du désordre pourra très bien intégrer cela dans sa fonction Si. Il y a des SJ qui mènent des vies mouvementées et assez imprésivibles (par exemple, sur un bateau, dans un cirque…), tout en restant en accord avec leur Si ! Car c’est à ça qu’ils sont habitués depuis tout petits : de leur point de vue, c’est ce mode de vie qui est ordonné et sécurisant.
Et je pense que la clé pour atteindre Ne est là-dedans ! Se forcer à se connecter à sa fonction inférieure fonctionne assez mal, d’après mon expérience.
Comme c’est très épuisant, ça ne peut se faire que de temps à autre, par petites doses. Par contre, on peut se connecter à sa fonction inférieure de manière plus stable en passant par sa dominante. Si votre fonction Si s’habitue à cotoyer des éléments Ne, petit à petit, Ne va lui sembler familier et rassurant.
Mais ça, c’est très progressif, c’est le travail d’une vie ! 🙂 En ayant un couple Si-dom/Ne-dom, vous avez un énorme potentiel d’enrichissement mutuel !
Merci bcp la Chouette !
Je vais continuer à explorer tout cela.
Avec le MBTI, je prend conscience que personne n’est supérieur, on a besoin de tout le monde !
J’avais aussi mes questions hors sujet, si une fois vous ouvrez un espace pour y répondre je serai intéressé.
Plein de bonnes choses à vous
Jérôme
Merci pour votre commentaire Jérôme, pour compléter sur vos autres questions :
– Fonctions de l’ombre : mon point de vue personnel à ce sujet ne rejoint pas la théorie habituelle créée par John Beebe, et que l’on trouve un peu partout. En partant de mes observations, j’arrive à d’autres conclusions, que j’ai partagées dans l’article Le test des 12 archétypes.
– Pathologies : je ne préfère pas m’avancer sur ces points, car je ne suis pas du tout une spécialiste des pathologies de la personnalité. Je vais me contenter d’exprimer un avis personnel, qui est donc à prendre avec réserve : j’ai tendance à penser qu’une pathologie psychiatrique pourrait effectivement rendre le typage plus complexe, oui. En revanche, je serais très étonnée qu’une même pathologie soit toujours associée à un seul type de personnalité.
– Formation approfondie : si vous le souhaitez, contactez-moi par email pour préciser ce que vous aimeriez explorer, afin que j’évalue les possibilités.
Bonne soirée 🙂
Je pense par exemple à la schizophrénie.
Le cliché populaire au sujet des schizos c’est quand même INFP, le mec “désocialisé”, “replié sur lui-même”, qui pense trop, désorganisé/bordélique etc. avec un certain manque de logique et un intérêt typiquement “F” pour tout ce qui est mystique et irrationnel.
Après peut-être que la réalité statistique est légèrement différente, j’en sais rien.
Article sympa !
Les ENFP sont des gens qui décident toujours au dernier moment de changer les plans pour adopter pile le scénario qu’on redoutait le plus à tel point qu’on leur rappelait régulièrement que c’était impossible pour x raison (mais ils maintiennent qu’on a jamais dit ça). Et parfois ils ont des chiens qui viennent te baver dessus la nuit.
Ce sont des défauts particulièrement atroces mais en même temps totalement insignifiants au regard de ce que je considère comme vraiment essentiel. Ce qui explique que je m’en coltine toujours plein dans mon entourage proche.
Les ENFP sont des personnes pleines de ressources et de surprises ^^
Merci pour ton commentaire Pilea
Bonjour
Article intéressant. Il m’apporte une information pour m’aider à identifié les types des personnes que je fréquente. Et j’ai un collègue qui n’arrête pas de me demandé de me “décoincer”. Nos rapport ressemble à cette confrontation Ni-dom / Se-dom que tu décris.
Merci pour ton article.
Elodie
Merci pour ton retour Elodie